Il y a quelques semaines j’ai eu la chance de participer à un atelier dans les cuisines du Galopin avec le chef Romain Tischenko grâce à OpnKitchen. Ce nom doit surement vous dire quelque chose… Pour ceux qui ne se rappelleraient pas, Romain est le grand gagnant de la toute première saison de Top Chef en 2010 (vous savez à l’époque où c’était encore bien). Bien qu’il ai remporté ce fameux titre, Romain n’a pas attendu de passer sur M6 pour être un grand chef. Il a déjà derrière lui une longue série d’expériences diverses et formatrices, puisqu’il a voyagé à travers toute la France pour découvrir la cuisine à la source. Il est ainsi passé part le restaurant gastronomique Les Landiers, où il fait ses premières armes, puis cap au sud ! De Nice à Saint-Jean de Luz, avec un détour par Megève, Romain découvre plus de produits et se forme à différentes méthodes, jusqu’à devenir chef de partie dans son premier restaurant étoilé sous le chef Nicolas Masse. Plus tard, à son retour dans la capitale, il est engagé dans son deuxième étoilé : Ze kitchen Galerie, du chef William Ledeuil, dont il deviendra rapidement le second. C’est à ce moment qu’il décide de participer à Top Chef et remporte la compétition, ce qui lui permet d’ouvrir 2 ans plus tard Le Galopin avec son frère Maxime. On lui aura longtemps reproché d’avoir mis du temps à ouvrir son restaurant, et lorsqu’on lui pose la question, Romain n’a qu’une simple et très logique réponse : « Parce que faire les choses bien prend du temps ».
Je n’avais encore jamais eu l’occasion de me rendre au Galopin, cet atelier était donc l’excuse parfaite pour enfin découvrir le restaurant de Romain. Et je vous préviens tout de suite, ce n’est absolument pas le côté « top chef » qui m’a fait venir mais plutôt la philosophie du chef et sa manière de cuisiner. Romain Tischenko est un chef qui cuisine à l’instinct et j’en ai clairement eu la preuve lorsque nous sommes allés faire le marché pour trouver les ingrédients qui allaient nous servir à la préparation de notre déjeuner. Romain n’avait rien prévu à l’avance et envisageait plutôt de créer son menu en fonction des étales du marché. Cette idée me convenait parfaitement et c’est d’ailleurs comme ça qu’on reconnait un bon chef selon moi. Lorsque celui-ci est capable d’improviser des recettes avec n’importe quels produits. Enfin pas vraiment avec n’importe lesquels, mais plutôt avec de bons produits. Voilà la base de la cuisine du Galopin, le chef ne transige pas avec la qualité des produits qu’il travaille. Tout y est frais !
Une fois de retour du marché, il est temps de passer en cuisine, ce qui s’annonçait plutôt périlleux vu sa taille. Le Galopin est équipé d’une petite cuisine tout à fait fonctionnelle pour l’équipe qui a l’habitude d’y évoluer mais qui le parait beaucoup moins dans l’esprit de 3 personnes qui viennent y faire un atelier de cuisine pour la première fois. Mais finalement une fois qu’on y est et qu’on a trouvé sa place, on comprend pourquoi les cuisiniers aiment tant y travailler. Tout est à porté de main, chacun a sa place et la cuisine est ouverte sur la salle ce qui permet une vraie communication avec les clients. C’est donc en compagnie de Romain et des deux adorables jeunes femmes qui m’accompagnaient lors de cet atelier que nous nous sommes lancés dans la préparation de notre déjeuner. Sur les étales du marché, nous avions trouvé de magnifiques oursins, des St-Jacques et des couteaux du côté du poissonnier, puis les premiers petits pois de la saison, des épinards ainsi que du céleri et du chou de Pontoise. Au programme, 3 plats qui sentaient bon le printemps ! Nous avons commencé par la préparation du bouillon épinard, couteaux, kumquat et coriandre. Je ne sais pas vous, mais j’ai une véritable passion pour les bouillons depuis quelques temps. Je me rends compte que je n’en fais pas assez souvent alors que j’adore ça, et que surtout cela permet d’utiliser les restes comme les carcasses de poissons ou de volailles. Nous avons ensuite lancé la cuisson du céleri, que nous avons simplement cuit entier au four. Et pendant ce temps là nous en avons profité pour ouvrir les oursins et les déguster en compagnie d’un bon verre de vin naturel, la spécialité du Galopin ainsi que de La cave à michel, deuxième restaurant de Romain qui est attenant au premier. Nous avons continué la préparation du déjeuner avec la cuisson des St-Jacques, qui étaient justes snackées et accompagnées de petits pois, de chou de Pontoise légèrement cuit et d’une réduction réalisée avec les restes de St Jacques. Nous avons terminé le repas autour d’une part de céleri rôti servi avec une crème de raifort maison, d’oeuf de poisson et d’aneth. Le tout était bien évidemment accompagné de TRÈS bons verres de vin.
Je remercie vivement Romain pour cette belle expérience, cet atelier de 4 heures en sa compagnie aura été un véritable moment de partage. Et ça change de pouvoir faire une immersion complète dans la cuisine d’un restaurant en allant faire le marché avec le chef, sélectionner les produits et ensuite les cuisiner, plutôt que de simplement se pointer et mettre les pieds sous la table. Je remercie également OPNKITCHEN qui met en place ces super ateliers avec des chefs comme Romain mais aussi Denny Imbroisi du restaurant IDA, Romain Thibault de Jouvence et bien d’autres encore. Ces ateliers de cuisine en petit comité permettent d’en apprendre plus sur les chefs, leur cuisine, leur manière de travailler et surtout d’avoir un véritable échange. Donc si vous aussi vous souhaitez participer à un super atelier en compagnie de Romain ou d’un autre chef, rendez-vous tout de suite sur le site d’Opnkitchen. Plein d’ateliers sont proposés, que vous soyez plutôt salé, sucré, veggie ou végan, cuisine italienne ou japonaise, vous trouverez forcément votre bonheur !